Benoît Piéron explore l'oeuvre de Dürer en proposant une relecture de la célèbre gravure Melencolia I et de son Polyèdre.
Cette figure géométrique iconique sur laquelle se sont penchés de nombreux mathématiciens est revisitée par l'artiste sous la forme d'un savon mélancolique. La couleur rose choisie pour cette pièce renvoie à celle des draps d'hôpitaux, centraux dans le travail de Benoît Piéron. L'absence de parfum du savon, parti pris de l'artiste, convoque le neutre cher à Roland Barthes. L'artiste travaille ici cette neutralité assignée aux corps invalidés, désexualisés par cette fadeur extrême et l'absence d'odeur imposés par le monde médical.
Edition d'artiste, figure géométrique mystérieuse, étrangeté issue d'un cabinet de curiosités, objet du quotidien voué à l'érosion corporelle : les facettes de Melencolia Soap sont multiples, comme autant d'échos aux bulles de mélancolie que ce savon renferme.
Edition limitée à 40 exemplaires.
Savon de 300 grammes, réalisé avec la savonnerie Baiyo à Montreuil et l'atelier de production Lafayette Anticipations.
